Un déterminé

 

 

 





















Pierre-Yves Freund est habité par les notions de trace, de mémoire et d'empreinte. Le processus fait souvent partie intégrale du travail. L'instant figé, celui où le regard s'arrête, est témoin d'un passé et d'un devenir, temps suggéré, non imposé. Ses formes portent les marques de leur élaboration, de leur transport, de leur vécu. Le vide et l'absence sont soulignés par la trace d'une écriture qui échappe. La place laissée au hasard, la disparition lente d'un élément au profit d'une figure nouvelle procèdent de la même volonté. Dans tout ces cas de figures, la trace passée et à venir reste essentielle.

Ici, une forme élémentaire scellée dans un réceptacle transparent, mais que la végétation va recouvrir et fossiliser ; une stèle discrète à l’œuvre du temps dans son art à faire émerger et disparaître les choses ; mais aussi à la fragile possibilité d'une redécouverte, d'une réactivation, qu'un regard ou une pensée peut un jour opérer au hasard de la rencontre avec un promeneur solitaire. Ici la forme et le geste viennent viennent marquer d'une présence secrète un lieu. C'est une invite au temps et au regard de faire œuvre avec eux. La lumière et l'ombre, le vent et la terre dans sa vie même, vont faire vivre d'une présence ténue et fragile ce réceptacle en attente d'une attention qui lui donne corps.



Andrésy 2011.


 

Sculpture en l'île Nancy, Andrésy, Commissariat Philippe Cyroulnik.




Projet réalisé avec le soutien du Ministére de la Culture et de la Communication, DRAC Franche-Comté.


 

 

 

 

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