Tout ce blanc et ce gris

 

 

 


_ Ça poisse sévère. On ne voit même pas le bout de son bras. On marche dans le vide. C'est pas nouveau. Mais c'est humide. Et ça tord un peu les boyaux. On s'habitue. Comme d'habitude. Comme d'habiter dans du fromage. Ou d'explorer le cul d'un nuage. On s'habitue. C'est pas le problème. Tout ce blanc et ce gris qui nous emmêlent. Le froid des os. C'est pas le plus grave. Là où ça coince c'est de comprendre que dans nos yeux naît le brouillard.



_ Bleu de travail _ Thomas Vinau. [Édition 'La fosse aux ours']





 

 

 

 

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