parole

L'ensemble de l’œuvre de Pierre-Yves Freund gravite autour de la petitesse, du peu, de la trace, du témoignage qu'on en tire. Pleines de délicatesse, ces œuvres sont formées à la main, car l'idée du geste est fondamentale dans le travail de cet artiste. Ici le geste est celui de la main qui se saisit et écrase un morceau de plâtre blanc pour y enfermer un pétale de pavot. Ainsi, à l'image du désert et de la lenteur géologique, il fossilise à sa façon le règne végétal, faisant naître ces empreintes qu'il sème parfois dans la nature comme formées par le temps. (N.S.)












Votre travail est et a toujours été empreint de fragilité et c'est entres autres ce qui en fait sa force, son humanité... Cette nuit, j'ai pensé que pour exister dans l'exposition avec les autres travaux imposants, il faudrait rendre votre travail encore plus fragile, un peu comme en danger … Le sécuriser dans un meuble ou sur des tréteaux en hauteur ou dans une caisse serait l'affaiblir … Alors au sol comme souvent dans votre travail, mais jamais pareil .  Mais pas en tas, ce serait déjà une manière de se défendre. (P. R.)








J’aime beaucoup comment tu as placé tes empreintes. C’est comme si la pire des solutions s’avérait la meilleure. Accentuer le vulnérable pour inciter à l’attention, à la lenteur des gestes. Tu t’en tires bien ! (A.V.)




L’œuvre placée a pas mal souffert, notamment les barres en plâtres qui ont éclaté. Cela stresse énormément les adjoints du patrimoine même si j’ai tenté de les rassurer en leur disant que ce phénomène faisait partie du processus de l’œuvre. Nous avons laissé les morceaux des barres en plâtre je trouve cela assez beau mais je comprends que cela puisse être assez angoissant. (N.S.)








Cartel et extraits de conversations avec Nicolas Surlapierre, Arnaud Vasseux, Paul Ristorcelli, Gilles Fournet. 2018/2019