demeurerait








Et quelquefois, un matin, un soir, tout va de travers. Des voix se taisent, d'autres hérissent, tu poses une chose, puis l'autre, cela ne colle pas, ne répond pas ... Recommencer, partir, marcher, croiser un regard ou un arbre, simplement effleurer, prendre un cahier, un crayon, écrire dans les volutes d'un mauvais café, prendre le temps de retrouver les senteurs agréables, un silence, et rien n'est perdu, peu se perd, tu sais où sont déposés les mots, ont bougé, elle dit que cela a bougé, cela ne se voit pas, tu acceptes le temps immobile qui aboutit à l'absence que la nuit recouvre. Tout peut être, se remettre sans travers, le temps et la terre érodent les maladresses. Les scrupules dessinent les chemins non droits qui font poser des regards sur les horizons de traverses. Toujours ces volutes disent ce qui échappe, instant perdu retrouvé. Ce n'est que cela, le verre qui sépare s'opacifie lentement, seuls demeurent l'idée et le souvenir d'avoir aimé un instant. Persiste un reflet qui frémit et s'efface.






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