Présenter une chausse-trappe. Observer les réactions des personnes auxquelles elle est présentée. La forme attire, appelle la main, les angles saillants vivent. Saisir, effleurer. Poser au sol, comprendre les courbes, la toujours violence.
Apprivoiser même les fautes antérieures.
Puis viennent le jeu, les mises en espace, les résonances. Apparaissent les côtés organiques, presque sensuels des courbes, arrondis, équilibres.
Construire.
Naissent les questions, à quoi cela sert-il, quand, où, comment … Le reste vous appartient.
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Forme de plâtre noir comme une empreinte... Bien que les formes soient très différentes, la juxtaposition de ces deux images me semble évoquer un dialogue, ou ses prémices... L'un est en pointe, l'autre appelle à se blottir en son creux. '
Michèle S. '
Je ne propose que des idées, ces formes. M’intéresse le fait que ces gestes soient présentés en différents espaces au fil du temps, les monstrations seront autres, évolueront. Le côté nomade de la chose.
Rien n'est fini, je n'aimerais pas une proposition pérenne qui naîtrait trop tôt. J'apprends encore la lenteur.
Ce n'est pas propre, ce n'est pas fini, c'est en chemin. Cela parle peut être, cela pourrait être de belle matière, une fonte de verre, la matière dirait autre chose …
Ce sont des modules lents, et une fosse dans la terre. Les modules sont nés d'une rencontre caresse quand l'image de la Chausse-trap[p]e occupait mes nuits. Blanches.
Pour cela sans doute le blanc qui naît dans le noir, ce n'est pas hasard. Il n'y a pas de hasard, rien n'est totalement maîtrisé ; où serait la vie dans la maîtrise de tout …
Il n'y a pas d'échelle, cela mesurerait 80 centimètres dans la plus grande longueur, mais cela ne demande aucun développement ultérieur.
Plusieurs modules, les rires des enfants, l'arrondi où se blottir.
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Et une fosse creusée dans la terre serait recouverte d'une plaque de verre, un autel en creux, un vide ; racines et éléments naturels reprendront lentement possession du vide offert.
Vous regarderez le verre, votre reflet se dessinera et s'estompera, instant de calme, de paix.
Le soleil joue lui aussi ici...
Ni oubli, ni célébration, c'est en chemin.
Sur le fond de terre reposeraient quelques chausse-trappes que la nature recouvre lentement.
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Chausse trappe, silhouette d'enfant, plaque de verre. Collège Gérôme, Vesoul, 2015.
D'objets guerre, aller vers un instant paisible qui perdure, un temps.
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[P]
L'erreur induit-elle un scrupule ?
Scrupulus : (diminutif de Scrupus : pierre pointue, roche ) qui désigne par son étymologie bien ancienne une petite pierre, pointue, qui provoque un moment d'hésitation, de doute, d'empêchement. Une petite pierre, qui malgré sa petitesse, nous pose à compter de ce moment, un problème, qui nous oblige à un détour.
Autre possible pensé, faire un choix.
Écrire ou graver ' Scrupule' sur un socle, poser sur lui une chausse-trappe. Jouer des échelles, toute mesure est possible, un grand socle (piédestal) pour une chausse trappe à taille réelle, formes à conjuguer.
1 De de Paul -
-un extrait de Manon des sources de Marcel Pagnol :
En arrivant au jas de Baptiste, M Belloiseau, qui boitillait, s’arrêta et dit :
“ excusez-moi, j’ai un scrupule ! “
Il alla s’assoir sur une grosse pierre, et commença à déboutonner sa bottine.
“ Un scrupule ? dit Philoxène, c’est à propos du testament ?
pas du tout dit le savant notaire. Un scrupule, en latin, c’est un petit caillou dans un soulier, qui gêne la marche et blesse le pied. C’est par une métaphore charmante que nous avons donné à ce mot un sens moral.”
Ce disant, il secouait sa bottine, d’où tomba un minuscule grain de gravier.