RIEN N'EFFACE LE PEU QUI RESTE
Vitrine MDV _ 46 rue Baudimont _ ARRAS
A hauteur de regard d'enfants, lecture immobile d'un paysage perdu.
Demeure une suite d'arrondis incurvés qui se dessinent grisâtres. Avoir opté pour l'ordre. Lente avancée du chaos sur sable noir, poussière de crassier sur lesquels rien ne pousse. Y avoir rêvé un pommier, laminé. Le rouge dit un horizon montagne perdu.
La zone c'était rouge.
L'obscurité gagne, le rouge s'impose. Au sol empreint de noir passé quelques bleus s'éteignent.
Tu sais, on s'en fiche de ta petite mémoire, tu peux nommer Bessemer dont seuls se souviennent les anciens, le ciel noir brûlé incandescent un instant, on s'en fiche.
Moi j'aime bien dit-elle
Quelque chose de l'infernal ...
Le reste appartient au silence partagé, allez viens, on s'en va, chercher un regard, s'éteint.
rien n'efface le peu qui reste
Mise en place dans la vitrine MDV _ Arras
1 De Phil Aubert de Molay -
Beau titre. Et intensité de la photographie, comme si l'énergie rouge-rose pouvait questionner le gris et ses immensités.
2 De Mireille -
le rouge est là
incisif dans le gris du jour, écriture sans signe, il griffe le temps présent
midi le tue au soleil, naissent les maisons bâties au bleu
arrive la nuit qui l’épand jusqu’à l’envahissement, le trouble est immense
et se répètent ces instants creusant la mémoire d’une béante saveur