Territoires Fissurés










Déposées, déplacées, formes empreintes grisées que Fanny nomme 'âmes volatiles'.

Les mots demeurent, tourne, contourne, et regarde de haut ce qui repose au sol, si bas qu'il fallait une rehausse, que vos pieds ne dessinent pas un chemin qui les blesseraient.

Un temps oubliée _ Une repose sur la pierre plate d'un cimetière _ Amie que peu savent.













A l'étage une pièce rouge de lumières, écritures au sol reposant sur sable noir. Tentative de réparation, mots oubliés, tenter de retrouver un regard croisé perdu.






Épinglées au mur deux peaux de latex, une marquée de thé, l'autre d'esquilles de Tamaris, prises d'empreintes de la toujours même forme, lit sous différents cieux.

Collecter, collectionner, user le temps par la répétition, se rassurer, tenter d'être, un instant exister.





Prendre place dans le rouge sombre, où résonnent les mots de Caroline Sagot Duvauroux, Emblave d'obscur, la voix donne vie à la parole écrite, pensée vivante.








Ailleurs encore, trois tables de métal portent hosties, et mémoires de pavots, empreintes déclinées qui usent et rongent, s'érodent, dérisoire herbier, déliquescence.

Protégées de verre pour certaines, déchirures du temps.















Plus loin encore, des paumes enserrant du plâtre ont saisi des paroles, secrets confiés.

Fragments d'écrits reposant sur papier de soie noire.

Qui fit lequel importe peu, l'unique construit l'ensemble.

Cherche au creux de ta poche ou de ta mémoire quelque griffures sur un papier de hasard, objet simple qui sait un univers intime. Gâche le de plâtre.

Offrir un fragment dit beaucoup et plus encore, pour un ou une, petit rien un instant essentiel.










Territoires fissurés exposition au Collège des Bruyères à La Clayette, 71, sur invitation de Frédéric Diard.

Remerciements particuliers à Karine, Héloïse, Océane, Koralyne, et Lilou pour leur présence et leur engagement.





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