l'atelier refuge _© pierre-yves freund






Sur le sentier des Lauzes. 2010



Tu regardes les forces avant tout jaillissement, tu prononces apaisement que tu nommes respiration, tu avales les équilibres eux-mêmes en partance, avales le sang noir que tu dis être rouge, le sens, la source, tu avales mais jamais ne saisis ce geste d'absence. Un certain abandon prémunit les êtres certains de la disparition, c'est ta perpétuité qui saigne, il n'y a pas d'équilibre, il y a à traverser tous les déséquilibres, l'errance, la folie, la noyade, il y a que tu t'enfonces continuellement sous les cendres. J'ai voulu te rencontrer, toi, l'insupportable sentiment d'apaisement, j'ai vu un corps à l'abandon, inaperçu et songeur. Il n'existe pas de dénouement à ton existence. Ceci n'est pas pour toi: celui qui songe à l'apaisement est déjà mort.


Ariane M.
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© L'atelier Refuge sur le sentier des Lauzes. 2010
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On a dit maintes fois tant de choses, les lectures du paysage, la ponctuation de l'espace, le relatum, nous, l'espace, et l’œuvre. L’œuvre ? Les mêmes mots sans cesse repris pour justifier le geste, justifier comme mis dans un cadre.

J'ai déposé trois rondes emplies de thés, noir, ambre et rouge, trois rondes, trois thés, qui soulignent, absorbent, restituent, ou refusent le paysage. Refuser un paysage, j'aurais aimé ; le refuser ou le nier, je ne sais pas faire, sinon ce rejet que je n'ai pas osé, après le calme proposé faire éclater la sphère, un coup, une violence en place de tout ranger proprement, filmer ce qui éclate. L'idée se suffit, la pensée élude le geste, cela peut s'oublier.

Garder des photographies de ce que peu ont vu, trois personnes, ou quatre, le bruit n'avait pas sa place. De belles photographies, un thé, une lumière, un reflet, un paysage qui s'inverse, une ligne de crête qui se prolonge dans le verre, oui, de belles photographies, traces d'un geste perdu ...

Il a plu, le niveau du thé est resté haut, regarder la pluie tomber sur la fenêtre qui recouvre la vallée de noir.
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